Colloque
Les communautés thérapeutiques : où en sommes-nous?
Argument
31 mars 2011
PM : CONTEXTE
Modérateur : Aimé Lebeau, président, La C.T. La Chrysalide
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13 h 20 – 13 h 30 |
Mot de bienvenue
Aimé Lebeau, président, La C.T. La Chrysalide |
13 h 30 – 14 h 00 |
Approches d’intervention actuellement offertes aux
personnes souffrant de psychose.
La conférence décrit les fondements et les modalités d’intervention psychosociales actuellement offertes aux personnes souffrant de psychose dans le réseau de la santé
mentale.
Yves Lecomte, professeur, TELUQ |
14 h 00 – 14 h 45 |
Au milieu de toutes les approches de traitement du psychotique, la psychanalyse persiste et signe. (Partie 1)
(Partie 2)
« Avant, j’avais peur de vivre, mais plus maintenant. Il fallait que je brise le manège de pensées circulaires qui jadis m’emprisonnaient l’esprit pour vraiment progresser. Pour faire face au monde réel et maîtriser mon monde imaginaire, il a fallu que je retourne dans mon passé. Avec le travail que je fais sur moi, j’apprends à prendre la place qui me revient de droit dans cette société.» Y aurait-il des mots mieux choisis que ceux du psychotique pour parler des effets et des résultats positifs de la psychanalyse dans sa vie? Dans la pratique avec mes collègues et nos équipes de travail, la psychanalyse est au coeur du traitement. La personne psychotique y découvre sa vérité et c’est là qu’elle choisit, de façon éclairée, les outils offerts par d’autres approches de traitement et qu’elle juge nécessaires pour sa réarticulation sociale.
Danielle Bergeron, psychanalyste, psychiatre,
directrice du « 388 » |
15 h 15 – 16 h 15 |
Foyer de vie institutionnel pour psychotiquestrès perturbés.
Quelles réponses peut-on apporter au problème de l’accueil
au long cours des patients psychotiques les gravement
perturbés? La conférence présente la réponse offerte par
l’Association Santé mentale, 13e arrondissement, Paris : un
foyer psychiatrique à l’intérieur même de l’hôpital
Vassilis Kapsambelis, psychiatre, Paris, France |
16 h 15 – 17 h 00 |
Table-ronde : Hôpitaux psychiatriques et l’approche
psychodynamique.
Jean-Luc Dubreucq, psychiatre, Institut Philippe-Pinel, Montréal
Hubert Wallot, psychiatre, Institut Robert-Giffard, Québec
Emmanuel Stip, psychiatre, Hôpital Louis-H. Lafontaine |
17 h 00 – 17 h 15 |
Clôture
Daniel Latulippe, coordonnateur, Réseau alternatif et
communautaire des organismes en santé mentale de
l’Île de Montréal (RACOR)
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1er avril 2011
AM : PERSPECTIVES EUROPÉENNES
Modérateur : Jacques Houver, hôpital du Vinatier, Lyon |
8 h 45 – 9 h 45 |
Les patients d’une communauté thérapeutique sont-ils
chez eux ou chez nous ?
Pour qu’un dispositif de soins résidentiel ait quelque chance de
devenir thérapeutique, il est nécessaire qu’il soit investi par les
patients et par les soignants. Il ne peut l’être que si le fonctionnement
du dispositif permet que se développe pour les uns
comme pour les autres, l’illusion féconde d’être ici chez soi.
Alors va pouvoir se vivre tout ce qui est du ressort de l’intime
(chez soi), mais aussi la confrontation de cet intime personnel
avec celui des autres : le rôle des soignants est d’aider les
résidants à vivre cette confrontation là. Mais ils doivent aussi
les soutenir dans la confrontation douloureuse de cette illusion
avec la réalité du dispositif : ils ne sont pas seulement chez
eux, ils sont aussi chez nous, et nous sommes ici l’incarnation
de tout ce qui vient limiter et offenser leur omnipotence (les
exigences de la loi sociale, du cadre, du projet de soins). Tout
l’impact thérapeutique va se jouer là, dans la coexistence et la
confrontation de ces deux dimensions : l’intime et la publique.
Si l’une ou l’autre de ces deux dimensions sont absentes ou
non reconnues par les soignants, cette confrontation ne peut
pas avoir lieu, et il n’y a pas de soin psychique, seulement son
apparence.
Marcel Sassolas, psychiatre, SMC, Lyon |
9 h 45 – 10 h 45 |
SOTERIA Berne* (Partie 1)
(Partie 2)
S’inspirant du centre de crise Soteria House, le centre
Soteria Berne célèbre ses 25 ans d’existence. Son fondateur,
Luc Ciompi, présente ses origines et décrit les concepts
clés du projet. Il présente les quatre phases du traitement à
Soteria Berne et explique quel est l’impact du projet pour les
patients.
Luc Ciompi, psychiatre, Soteria Berne, Berne, Suisse
* Entrevue vidéo réalisée à Lausanne, Suisse.
Cette conférence sera suivie par un témoignage et une
réflexion sur Soteria.
Francisco Pinero, psychiatre, Sherbrooke |
11 h 15 - 12 h 15 |
L’institution Wolvendael comme lieu. (Partie 1)
(Partie 2)
« Qu’une institution devienne un lieu, ce n’est pas évident.
Elle peut le devenir pour un résidant suite à un travail
institutionnel complexe qui fera qu’elle sera devenue lieu
d’adresse. C’est dire qu’une part essentielle du travail
institutionnel d’une communauté thérapeutique est dans
le transfert qu’elle parviendra à susciter et à soutenir ou « endurer ». Ce travail a un rapport étroit avec celui d’une
nomination ; un lieu a toujours un nom propre. »
Etienne Oldenhove, psychiatre, Bruxelles, Belgique |
12 h 15 – 12 h 30 |
Échanges avec la salle |
PM : QUESTIONS CLINIQUES
Modérateur : Jean Gagné, professeur, Téluq |
14 h 00 – 14 h 30 |
La communauté thérapeutique comme atelier de
rencontres avec les réalités. (Partie 1)
(Partie 2)
Les diverses appellations de l’outil soignant « communauté
thérapeutique » indiquent les modes d’emploi de différentes
conceptions du soin psychiatrique. Nous tentons ici de
souligner ce qui, dans ces modèles, nous semble pertinent
ou insuffisant dans l’abord des troubles psychotiques aigus
(crises), et des fonctionnements psychotiques installés
(« culture psychotique »).
Jacques Dill, psychologue, SMC, Lyon, France |
14 h 30 – 15 h 00 |
Habiter pour soi et pour les autres.
L’alliance thérapeutique entre les soignants et les résidants
des communautés supposent que les résidants consentent à s’occuper d’eux- mêmes et à se préoccuper des autres. Il
arrive cependant que cette préoccupation pour les autres
se transforme en tyrannie exercée sur ces autres, selon le
scénario psychotique de l’omnipotence. Nous verrons en quoi
la prise en charge groupale permet de contrer ce scénario en
l’aménageant selon une perspective moins totalitaire.
Francis Maqueda, psychologue, SMC, Lyon, France |
15 h 00 – 15 h 30 |
Résider à la Chrysalide : opportunité de protection
et d’éclosion?
La Communauté thérapeutique la Chrysalide offre un refuge
aux résidants qu’elle accueille. Milieu protégé destiné à
contenir angoisses et délires, la Chrysalide est aussi un lieu
de cohabitation où se côtoient les symptômes de chacun.
Aux enjeux intra-muros vient s’ajouter une demande, celle
d’investir le monde extérieur, de quitter l’enceinte. Dès lors,
deux questions fondamentales se posent : quel confort les
résidants trouvent-ils à la Chrysalide? Comment parviennentils à s’accommoder de la demande qui leur est adressée?
Alexandre L’Archevêque, psychologue, Montréal |
15 h 50 – 16 h 20 |
La Maison Jacques-Ferron: où en sommes-nous?
La Maison Jacques-Ferron est actuellement engagée dans
un travail de réflexion sur l’évolution de sa clientèle liée aux
changements sociaux. Quel est l’impact de cette évolution
sur ses approches théoriques et thérapeutiques? Dans
ce nouveau contexte clinique, comment une approche
psychodynamique peut-elle permettre de redonner la parole
au sujet, de l’entendre et d’écouter sa demande? Comment
favorise-t-elle l’accompagnement des résidants dans leur
parcours tant subjectif que social?
Anne Gaëlle Balavoine, psychologue, Longueuil
Josette Garon, psychanalyste, Longueuil |
16 h 20 – 16 h 50 |
L’hébergement thérapeutique d’orientation
psychanalytique : faire une place au sujet.
En prenant en compte à la fois la diversité des parcours subjectifs,
l’histoire personnelle et psychiatrique, les différentes
modalités de rapport à l’Autre etc, nous montrerons en quoi
il est possible d’ajuster et d’adapter nos interventions à la
singularité de chacun des résidants que nous accueillons. En
quoi aussi l’orientation psychanalytique nécessite, dans une
ressource communautaire comme la nôtre, une pratique
clinique à plusieurs afin d’aider le sujet à inventer une solution,
elle aussi toujours singulière. Solution pour se protéger
des phénomènes envahissant propre à la psychose et, si
possible, trouver des pistes de travail, des possibilités
d’activités, dans une perspective visant à construire un aménagement
de vie permettant de réintégrer la communauté et
de vivre de la manière la plus autonome possible.
Michèle Lafrance, La maison L’Éclaircie, Montréal |
16 h 50 – 17 h 20 |
Superviser : voir, mais surtout écouter.
Si, d’emblée, le terme superviser évoque le contrôle par le
regard, je voudrais d’abord questionner l’association de la
notion de supervision à un contrôle, dans le champ de
l’intervention clinique psychothérapeutique. Voir, regarder
mais surtout écouter, écouter la parole de thérapeutes
eux-mêmes à l’écoute. Écouter là où le discours s’arrête,
s’épuise; tenter de le ranimer, de le relancer.
Bernadette Tanguay, psychanalyste, Montréal |
17 h 20 – 17 h 50 |
Échanges avec la salle |
17 h 50 – 18 h 05 |
Mot de Clôture
Francis Maqueda, psychologue, Lyon
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Segment 1 : Relation du choix avec événements personnels
Segment 2 : Le cours classique
Segment 3 : Travail initial de recherches
Segment 4 : Relation entre recherches et intervention
Segment 5 : Dynamique de groupe et religieux
Segment 6 : Santé mentale et sociologie implicite
Segment 7 : Séminaire au centre de santé mentale
Segment 8 : La Chine
Segment 9 : Recommencement continuel
Segment 10 : Travaux en Chine
Segment 11 : Regard sur les travaux en Chine
Segment 12 : Regard sur les travaux au CLSC
Segment 13 : Rencontres
Segment 14 : Sociologie clinique
Segment 15 : Le sens de ses recherches
Entrevue réalisée en septembre 2007 à Montréal.
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